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Les 7 et 8 octobre 2017 s’est tenu le Salon des animaux de compagnie au Parc Floral de Paris, qui a confirmé le succès des animaux à quatre pattes en France : aucun pays européen ne compte autant d’animaux de compagnie que l’Hexagone. C’est un marché florissant et une mode mais aussi un nouveau parti politique et même de nouvelles manières de se soigner. Plus de détail sur une situation étonnante…

Des chiffres impressionnants

Se contenter de dire que la France comporte le plus d’animaux de compagnie de toute l’Europe ne suffit pas, mieux vaut des chiffres précis pour se faire une idée. Plus de 65 millions d’animaux de compagnie pour près de 67 millions d’habitants, avec 13,5 millions de chats et 7,3 millions de chien, voilà les chiffres du monde des animaux de compagnie en France. Et pour acquérir des compagnons plus rares ou plus demandés, le marché ayant comme tous les marchés des effets de mode et suivant la loi de l’offre et de la demande, de plus en plus d’animaux sont importés depuis l’étrange. Selon la société I-CAD, on recense près de 33 000 chiens et chats importés en 2016, soit une hausse de 17% environ en quatre ans. Pourtant, ces importations sont soumises à de lourdes contraintes, puisque les particuliers ne peuvent individuellement pas importer plus de cinq animaux, que les restrictions sur les chiens dangereux ou « chiens d’attaque » sont très importantes et que de nombreuses normes sont à respecter, notamment en matière de vaccins, de puces électroniques et de tatouages.

L’arrivée du Parti Animaliste

Les élections législatives de 2017 ont vu l’émergence d’un parti encore jamais vu en France, le Parti Animaliste. Fondé en 2016, il a réussi à présenter 147 candidats dans 53 départements pour les élections législatives, récoltant un total de 63 637 voix (1,12% des suffrages exprimés) tout en dépassant les 1% dans 86 circonscriptions. D’un point de vue politique et économique, c’est un score important, car en dépassant le seuil des 50 circonscriptions le parti obtient accès au financement public, proportionnellement à ses résultats. Le parti milite en particulier pour l’abolition de la corrida ou des combats de coq, et souhaite établir une charte des droits des animaux. Une ligne politique encore peu défendue, et dont l’apparition dans le débat public montre une évolution des mentalités.

La question de la zoothéraphie

Dans les nouvelles thérapies ou médecines alternatives testées ces derniers temps, on a vu notamment apparaître la zoothérapie, soit l’usage des animaux de compagnie dans le cadre d’un soutien psychologique. Plusieurs études révèlent en effet que côtoyer un animal de compagnie réduirait le stress et l’anxiété, et que les propriétaires d’animaux auraient moins de tendances dépressives. En fait, avoir des animaux pousserait à avoir une meilleure activité, notamment sociale, et combattrait l’isolement. Certains services hospitaliers en utiliseraient pour réduire le stress des malades ou leur redonner le moral, car les effets qui améliorent l’état mental se retrouvent souvent sur le corps. On préconise notamment les animaux de compagnie dans les cas de sénilité…